Depuis le début de l’année, la campagne de vaccination bat son plein dans l’Hexagone. Si nos ainés sont les premiers à bénéficier de ces vaccins, certains profitent de cette période trouble pour tenter d’arnaquer les plus fragiles.
Mais comment se matérialise cette escroquerie ? Comment ne pas tomber dans le piège ?
Petit tour d’horizon de cette arnaque made in Covid-19.
Comment les fraudeurs fonctionnent-ils ?
Si certains sites internet douteux renvoient vers des numéros surtaxés, les outils de « travail » des malfrats sont principalement le téléphone et l’envoi de mails.
En effet, en se faisant passer pour la Direction générale des Finances Publiques (DGFIP), qui dénonce cette arnaque sur leur site internet, l’escroc vous demande de rappeler un numéro de téléphone commençant par un 0 891, 0 892, … L’argument employé est que vous pourrez rapidement réserver un créneau pour vous faire vacciner. Une intention a priori bienveillante, mais qui cache en réalité une arnaque bien rôdée. Car le numéro à composer est surtaxé, et n’a absolument aucun rapport avec l’opération de vaccination !
Les autorités alertent également sur la réception de mails frauduleux, soi-disant envoyés par la DGFIP. On vous demande de remplir un formulaire, avec en toile de fond l’espoir pour les fraudeurs d’obtenir par ce biais vos coordonnées bancaires ou des virements sur leur compte. Ce mail peut aussi vous inciter à appeler un numéro surtaxé sans lien, là encore, avec la Covid-19.
Comment se rendre compte de l’arnaque ?
Entre le démarchage téléphonique et cette arnaque naissante, il n’est pas toujours évident de cerner la sincérité de notre interlocuteur. Il existe toutefois des astuces très simples vous permettant de mettre en doute l’exactitude des propos entendus, ou lus dans un mail.
Sur le fond et la forme, la demande doit vous sembler inhabituelle. Une incitation à rappeler un numéro en 0 890, une modification d’information bancaire ou encore une demande de virement doivent immédiatement vous mettre la puce à l’oreille.
Par ailleurs, les escrocs ne maîtrisent pas toujours parfaitement la langue de Molière. Les mails sont généralement rédigés dans un français approximatif, et comportent de nombreuses fautes de conjugaison, d’orthographe ou de syntaxe. Si tel est le cas, placez sans plus attendre ce mail dans vos courriers indésirables et, bien évidemment, ne composez pas le numéro qu’on vous demande d’appeler.
Que faire en cas de suspicion d’un numéro surtaxé ?
Heureusement, il existe une solution rapide et efficace pour vérifier que le numéro qui vous a contacté ou qu’on vous demande d’appeler ne soient pas les prémices du piège tendu par les arnaqueurs.
En consultant l’annuaire inversé de france-inverse.com, vous pourrez savoir en quelques clics si le numéro incriminé n’est pas répertorié comme malveillant.
En outre, la DGFIP rappelle que le numéro unique non surtaxé pour les contacter est le 0 809 401 401. À défaut, et en fonction de votre département de résidence, il s’agit des numéros de téléphone ordinaires, et débutant par 01, 02, 03, etc. Ce sont des lignes sécurisées, et facturées au prix d’un appel local.
De plus si vous recevez cette tentative d’arnaque par courrier, vous remarquerez que l’adresse de l expéditeur se termine par @dgfip.gouv.fr, alors que la vraie adresse de la DGFIP est @dgfip.finances.gouv.fr
Adopter des réflexes de vérification simple, doublée d’une vigilance accrue, sont les meilleurs moyens pour ne pas se faire duper.